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L'actualite litteraire en France et en Israel, focalisee sur la litterature juive, israelienne et francaise a themes juifs.

Uri Zvi Greenberg (1896-1981) par Eliane Ketterer

http://www.un-echo-israel.net/Uri-Zvi-Greenberg

 

Uri Zvi Greenberg (1896-1981), poète israélien, l’un des grands poètes expressionistes de la poésie hébraïque moderne, député de la 1ère Knesset au titre du groupe parlementaire ’Hérout’, Lauréat du prix d’Israël des belles-lettres en 1957.

Uri Zvi Greenberg est né en Galicie à Bialikamin (qui était alors sous le contrôle de l’empire austro-hongrois) d’une famille de Hassidim. Alors qu’il avait un an et demi, sa famille s’installa dans la ville de Lvov (Lemberg).

En 1912, Uri Zvi Geenberg publia ses premiers poèmes en hébreu et en yiddish. De 1915 à 1918, durant la Première guerre mondiale, il servit dans l’armée austro-hongroise, et combattit sur le front serbe. A l’approche de la déclaration d’Indépendance de la Pologne, en 1918, eut lieu un pogrome contre les Juifs de la ville de Lvov, et il fut sauvé par miracle ainsi que ses parents et ses six sœurs. Cette expérience lui laissa une marque indélébile qui s’exprime dans sa poésie. Dans les années vingt, il eut une vision d’après laquelle tous les Juifs du monde seraient exterminés. Il écrivit même un poème dans lequel il décrit la rencontre dans une grotte souterraine des deux derniers juifs qui auraient survécu. Durant les mêmes années il rêva que les Juifs étaient étouffés et brûlés par milliers.

En décembre 1923, Uri Zvi Greenberg s’établit en Israël lors de la troisième vague d’immigration, et fut adopté par Berl Katznelson, qui l’accueillit comme écrivain dans le journal Davar. En 1939, il critiqua violemment la manière dont le yishuv hébreu affrontait les événements et se sentit comme un prophète dont la prédiction se réalisait. Cependant sa rupture avec le camp de la gauche fut consommée quand il publia en 1937 ‘Le livre de l’accusation et de la foi’, dans lequel il maudissait les kibboutzim du Guilboa, qui ne s’opposaient pas par les armes aux émeutiers arabes. Cette critique lui valut d’être connu du ‘Mapaï’ et de la direction du yishuv et de devenir le poète du camp révisionniste. Il exprima avec constance une conception nationale militante. L’un de ses plus célèbres poèmes est : ‘Et la vérité est la doctrine de Bar Kohba, même dans la chute de Beitar’.

De 1931 à 1935, Uri Zvi Greenberg fut rédacteur à Varsovie du journal juif du mouvement révisionniste, ‘Le monde’ (en yiddish). En 1936, il revint en Palestine mandataire et en 1937, il repartit pour la Pologne où il devint le rédacteur du journal ‘L’instant’. Il revint sur la terre d’Israël en 1939, deux semaines après le début de la Seconde guerre mondiale. Ses parents et sa famille furent exterminés dans la Shoa. Il était très lié à sa mère, et lorsqu’elle périt, il écrivit un poème en son honneur. Il ne se remit jamais de sa mort, ni du fait qu’il n’avait pu la venger.

En 1950, Uri Zvi Greenberg épousa la poétesse Aliza, de trente années plus jeune que lui, et ils vécurent ensemble jusqu’à sa mort. Durant leurs sept premières années de mariage, les époux eurent cinq enfants. Ils habitèrent un certain temps à Tel Aviv, puis à Jérusalem et en 1954, ils vinrent résider dans le plus ancien quartier d’habitation de Ramat Gan, dans une maison qu’ils construisirent sur un terrain donné par la mairie.

Shmuel Tamir, le Ministre de la Justice, était un parent de la famille de Uri Zvi.

Uri Zvi Greenberg fut élu à la 1ère Knesset au titre du parti ‘Hérout’. Il fut lauréat du Prix d’Israël en 1957.

Après la guerre des Six jours, Uri Zvi Greenberg signa avec Nathan Alterman, Moshe Shamir, et d’autres intellectuels et hommes publics une pétition en faveur du Grand Israël.

Selon un témoignage de son épouse, à la fin de sa vie, dans un état semi-conscient, Uzi Zvi Greenberg ne parlait pas mais citait des lignes de ses poèmes. A cette même époque le poète Miron Izaqson qu’Uri Zvi aimait beaucoup l’assistait, et Uri Zvi voyait en lui un poète certes débutant mais avec d’immenses potentiels.

Certains voient en Uri Zvi Greenberg un prophète ou un poète-prophète. Beaucoup voient en lui le plus grand des poètes d’Israël, comme Israël Eldad, le Président Ephraïm Katzir qui l’a surnommé ‘le poète national’, y compris des gens très éloignés de lui de par leur conception, comme Dalia Rabinowitz et David Manor. Le poète Hayim Nahman Bialik a dit en parlant de lui que ‘si un poète grimpe aux murs, il voit, semble-t-il, ce qui est au-delà’.

Uri Zvi Greenberg mourut en 1981 à Ramat Gan et est enterré à Jérusalem au cimetière du mont des Oliviers.

Son nom est immortalisé dans plusieurs villes d’Israël, et en particulier dans le quartier de Ramot de Jérusalem.

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