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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 12:14

http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/09/29/qui-etait-vraiment-magda/

 

  madadeux.1285713271.jpg                                             Il ne faut pas toujours se fier aux titres. Certains même, assez bartlebyens dans leur genre, préfèreraient ne pas. Par principe. S’agissant du nouveau roman de Tobie Nathan Qui a tué Arlozoroff ? (425 pages, 20,90 euros, Grasset), ce serait même recommandé. Non que le titre soit mauvais mais il enduit d’erreur (je sais, je sais, mais c’est une licence, on s’autorise parfois de ces choses…). Tout le monde ne sait pas que dans la vie quotidienne israélienne, lorsque “Qui a tué Arlozoroff ?” intervient dans une conversation, c’est un code signifiant qu’il n’y a pas de réponse… Car au fond, l’élucidation de l’assassinat du dirigeant sioniste travailliste Haïm Arlozoroff sur une plage de Tel Aviv le 16 juin 1933 est somme toute une question historique assez éloignée de nos préoccupations, le disparu eut-il été promis au destin de premier président de l’Etat d’Israël comme on l’a souvent dit. En bon lecteur de polar, l’auteur la ficèle très bien, en la composant à la manière d’un journal, avec ce qu’il faut de chausse-trapes, de faux-semblants et surtout de mystères car on a tout écrit et son contraire à propos de cette affaire. Qui a tué : des sionistes révisionnistes (extrême-droite) ? Des Arabes ? Et qui a tué soixante-quinze après, dans les jardins de l’ambassade de France arlozoroff.1285713325.jpgà Jaffa, un vieil homosexuel qui avait été le jouet des SS au camp ? Et que cherche exactement ce reporter français derrière toute cette histoire ? Très vite, on se rend compte que ce roman palpitant en contient un autre en creux. Il tient à la personnalité de la véritable (anti)héroïne de cette histoire, autrement plus complexe et troublante que le rôle-titre. Elle s’appelait Magda. C’est là que… Cherchez la femme, comme toujours.

   Directeur du département politique de l’Agence juive, il quitta la Palestine pour l’Allemagne nazie afin d’y négocier en secret ce que les historiens appellent “des accords de transfert”. Ils furent signés le 25 août 1933 entre la Fédération sioniste d’Allemagne, l’Anglo-Palestine Bank et les autorités économiques du tout nouveau régime national-socialiste. Au terme de marché, les Juifs allemands pouvaient émigrer en Palestine à condition d’abandonner tous leurs biens, quitte à ce que ceux-ci leur soient rendus plus tard, exportés vers la Palestine en qualité de marchandises allemandes. 60 000 juifs et 100 millions de dollars furent ainsi transférés. C’est là qu’intervient la piste Magda. Elle était née Magda Behrend. Cette Allemande émancipée et ambitieuse, dont la mère s’était remariée avec un entrepreneur juif, se lia au lycée d’une forte amitié avec Lisa Arlozoroff, la soeur du futur dirigeant. Ensembmagda-goebbels.1285713177.jpgle, elles militaient dans le mouvement sioniste, portaient une étoile de David en sautoir, apprenaient l’hébreu. Jusqu’à ce qu’elles se perdent de vue. Dans son roman, Tobie Nathan creuse le portrait de celle dont il n’hésite pas à faire la maitresse d’Arlozoroff. C’était jusqu’alors une hypothèse et un secret mal gardé. Là où cela devient intéressant, c’est quand le dirigeant sioniste s’installe à Berlin pour négocier les fameux accords. Il revoit son ex, divorcée d’un premier mari, le richissime chevalier d’industrie Günter Quandt, devenue entre temps… l’épouse du ministre de la Propagande Joseph Goebbels, avec Adolf Hitler pour témoin de mariage. Elle qui aspirait à devenir “une déesse d’enfer”, c’était réussi. Que Mme Goebbels ait eu un amant juif faisait tache. D’où la nécessité de le faire éliminer sur son territoire en armant le bras d’un exécuteur (mais de là à imaginer qu’elle était présente en Palestine le 15 juin, à la veille de l’assassinat…) [...]

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<br /> Une adhésion au national-socialisme prévisible (?)<br /> <br /> Les pervers narcissiques n'éprouvent aucun respect pour les autres, qu'ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d'autorité, ou servant leurs intérêts.<br /> <br /> Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très claire. Ils essaient de profiter à<br /> chaque instant de toutes les opportunités, de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme<br /> pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n'admettent aucune remise en cause et aucun reproche.<br /> <br /> Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune "humanité", aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et<br /> calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence,<br /> de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui.<br /> <br /> Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit<br /> une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une<br /> rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura de cesse d’assouvir son dessein de vengeance.<br /> <br /> Les pervers narcissiques ont souvent besoin de haïr pour exister. La haine peut être chez eux un moteur très puissant.<br /> <br /> Souvent, le pervers narcissique est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été<br /> obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l'illusion d'exister.<br /> <br /> Du fait d’une histoire personnelle, où il ont été, par exemple le bras armé d’un de leurs parents, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d'autres qu'eux ont<br /> pour y parvenir.<br /> <br /> Les pervers narcissiques ne sont jamais sincères, toujours menteurs. Ils peuvent aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb. Le plus souvent, ils effectuent de sensibles falsifications de la<br /> vérité, qu'on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise - ce qui est, pour l'autre, très<br /> déstabilisant - fait partie de leur jeu.<br /> <br /> Le déni (de leurs défauts, de l'autre) leur permet de "s'aimer" (et de s’aimer toujours plus). Ils se mentent à eux-mêmes, sur leur vraie valeur, sur ce qu’ils sont réellement. A certains moments,<br /> ils finissent par croire à leur mensonge, à d’autres, ils en ont conscience. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. Le pervers narcissique est un "comédien né". Ses mensonges à force<br /> d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature.<br /> <br /> Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est infini, sans cesse renouvelé. Il donne le plus souvent l’image d'une personne<br /> parfaitement calme, ne s’énervant jamais. Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire<br /> sa paranoïa, renforcent cette combativité. Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de<br /> perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retors, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin.<br /> <br /> A la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l'amène à ne plus<br /> pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction.<br /> <br /> Une fin prévisible (?)<br /> <br /> Je possède ce livre, mais ne l'ai pas encore lu. J'ai visionné " LA CHUTE " et Magda Goebbels nous interroge sur cette dimension narcissique, sa fascination pour l'horreur, la froideur de ses<br /> raisonnements, mais à contrario du Fürher, elle n'apparaît jamais comme<br /> " délirante " et/ou " paranoïaque ". J'ose espérer trouver des pistes plus fiables que celles exposées ci-dessus, grâce à l'approche qu'en fait Tobie Nathan. Peut-être faut-il en passer par le "<br /> trichement " de l'Histoire et le romanesque pour y voir plus clair, en se préservant toutefois d'en être fasciné soi-même. C'est la question que l'on serait tenté de poser à Tobie Nathan.<br /> <br /> <br />
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